Bonjour à tous,
Tout d'abord, bravo pour ce site. Après beaucoup de choses "théoriques" lues sur cette maladie, les témoignages concrets de guérison trouvé sur ce site m'ont un peu remonté le moral...
Alors voilà, je vous présente ma petite chienne Gaïa, 16 mois, Beagle de son état. Têtu comme une mule mais douce comme un agneau et vif comme une puce.
Cet été, en vacances, on a commencé à trouver Gaïa un peu fatiguée, avec peu d’appétit et un peu raide sur ces pattes, notamment du train arrière. Etant donné sa première semaine de vacances qui s'est partagée entre jeux, randos, baignades et finalement peu de sommeil, rien d'inquiétant. Malheureusement, elle avait quand même été piquée par quelques tiques (une belle m... ces bêtes là aussi !). Au bout d'une semaine où elle avait de moins en moins d’appétit et une fatigue très anormale pour elle, voilà qu'elle n'arrive même plus à se lever de son tapis, complètement bloquée du train arrière. Là, c'est direct chez le veto !
Le vétérinaire, comme on s'y attendait, soupçonne fortement une piroplasmose mais aucun signe dans le sang... Il pense alors à de fortes courbatures peut-être dues à ses excès et/ou à un coup de froid après une baignade. Trois piquouses d'anti-inflammatoire et un traitement choc de trois jours plus tard, on rentre de vacance.
Sa raideur au train arrière va beaucoup mieux mais elle reste sur son tapis toute la journée et ne mange rien. On l'amène alors dès notre retour chez notre vétérinaire. Elle aussi diagnostique une piro. Gaïa a de la fièvre, mais toujours pas de piroplasmes visibles dans le sang ! La véto la traite tout de même contre la piro car il se pourrai qu'on ne voit pas tout dans le sang. Donc, piqûre anti-piro et 10 jours d'antibio à large spectre. Ca a été efficace... quelques jours ! 2 ou 3 jours après la fin des antibio, c'est le retour de la fièvre et impossible de lui faire avaler quelque chose, même pas si on lui donne à la main. on reprend rendez-vous chez le veto, et la veille d'y aller, elle se met à se faire pipi dessus et sur son tapis.
Le veto lui refait une nouvelle analyse sanguine et là... taux d'urée et de créatinine trop élevés dans le sang ! Changement d'antibiotiques et rendez-vous en urgence dans un centre d'imagerie spécialisé pour une échographie abdominale. Le verdict tombe : glomérulonéphrite aiguë. Il faut sauver ses reins, donc hospitalisation sous perfusion d'antibiotique pour une durée indéterminée. On est alors un peu sous le choc car tout est allé si vite d'un coup alors qu'elle est malade depuis 1 mois...
En 48h d'hospitalisation, son état s'est considérablement amélioré. Les analyse d'urée et crea ne sont toujours pas bonnes, mais elle n'a plus de fièvre et se remet un peu à manger. On va la voir tous les soir entre 19h et 20h, après les consultations. Au bout de 5 jours de perfusion, elle a retrouvé la pêche ! Et elle rentre enfin à la maison
Ses analyses des reins ne sont toujours pas terrible, mais on nous laisse un espoir que les taux d'urée et de crea reviennent à la normale dans quelques jours. Elle doit reprendre des antibio, un diurétique, un truc pour protéger le rein et de la nourriture allégée en protéines.
Des tests lui ont été fait pour trouver l'origine de sa glomérulonéphrite. Ce n'est pas la leptospirose, pas la piroplasmose (mais ça on le savait déjà) mais une maladie de Lyme est fortement soupçonnée. Des analyses ne sont pas franchement positives ni franchement négatives. Mais d'après le véto, la très bonne réaction aux antibio et l'analyse clinique correspondent bien à une maladie de Lyme.
Quelques jours après son retour à la maison, de nouveau son état se détériore. On retourne alors plusieurs fois chez le veto, qui commence à douter pour le diagnostique de Lyme. On fait un suivi très rigoureux de la température avec une mesure matin, midi et soir. Elle descend peu en dessous de 39°C et monte tous les jours au moins une fois à 40°C. J'essaie de trouver un rapport entre ses "pics" de fièvre : avant et après les sorties, avant et après manger, etc... mais aucune tendance ne ressort. Maintenant, je sais qu'on parle alors de fièvre sporadique ou de fièvre "folle".
Le vétérinaire laisse alors tomber l'hypothèse d'une maladie de Lyme et se retrouve un peu désarmé tellement les symptomes sont généraux (fièvre, fatigue, pas d'appetit). Elle se rend alors compte que Gaïa a toujours très mal au train arrière, chose qu'on ne voyais plus tellement on s'est habitué (maîtres indignes !). Elle constate aussi un nouveau symptomes : des ganglions on grossis à la base du coup. Ca lui fait tout de suite penser à une leishmaniose mais après quelques secondes de réflexions, elle se dit que ce n'est certainement pas ça, les symptômes classiques ne sont pas là. Elle nous propose quand même de faire le test histoire de supprimer une autre possibilité. Et le verdict tombe ! Le test est fortement positif à la leishmaniose !
On discute alors longuement avec le vétérinaire qui nous dit d'abord que ça se soigne bien. Il va falloir qu'on apprenne à faire des piqûres (une par jour pendant un mois) et qu'il y a un risque pour les reins. Quand je demande à quelle hauteur est le risque, elle nous répond 1 sur 3 ! Aïe ! Pauv' toutoune ! On a apris ça avant hier et on va ce soir lui faire sa première piqûre.
On s’inquiète beaucoup car ses reins, même s'ils vont mieux maintenant, ont été attaqués par cette saloperie. En même temps, notre toutoune est jeune et forte ! Ca fait 2 mois qu'elle se bat avec 40° de fièvre, une polyarthrite aux lombaires et une insuffisance reinale. Tout ça sans manger et en ayant perdu 13% de son poids. Et elle est toujours partante pour une petite partie de jeux dans le salon ! Pas très longtemps, on sent bien que ça la fatigue, mais elle est toujours partante !
Je voulais partager cette expérience pour montrer que les symptômes de cette maladie peuvent être difficile à détecter. Pour Gaïa, on est passé par différents diagnostiques : courbatures, piroplasmose, maladie de Lyme, et floue total avant d'en arriver à la leishmaniose. Et je ne crois pas qu'on puisse reprocher quoi que ce soit au vétérinaires de ce côté là, les diagnostiques semblaient justes à chaque fois au moment où ils ont été fait.